En finir avec l’Aube raconte l’histoire d’une enfance et d’une adolescence contrariées où la maladie et la mort étaient tapies dans les recoins d’une famille bourgeoise, où le silence était la règle, les épanchements mal venus.
Un récit sur la force de l’enfant pour tenir, malgré les non-dits et les tempêtes secrètes.
L’histoire d’un amour familial empêché et ses ressorts complexes pour un possible pardon.
Ce roman déjoue la forme chronologique, tentant de rendre au plus juste cette traversée singulière. Tel un sculpteur face au bloc de marbre, la narratrice s’attaque à cette restitution par à-coups, par angles complémentaires, afin de faire ressortir la spécificité de cette aube particulière.
Pauline Olphe-Galliard est bercée depuis toujours par la lumière du Sud et la danse des mots. Psychothérapeute et animatrice d’ateliers d’écritures, elle est aussi l'autrice de Bascule(s), éd. Azoé, fin 2022 et Dans les pas des vents, éd. azoé, fin 2023.
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Extrait
Petite, il me faisait rêver. Ce n’est que plus tard qu’il me fit peur. Quand cela a-t-il commencé ? Quand ai-je commencé à avoir ce noyau de peur fiché dans le ventre ? Était-ce par moments ou bien tout le temps ? Ou bien cela s’est-il entrecroisé avec ces moments exaltants d’originalité ? Avais-je connu constamment cette double sensation de fascination et de rejet ? Que représentait pour ce père facétieux l’enfant que j’étais ? Towut en subtils extrêmes, soufflant le chaud et le froid, l’horrible et le merveilleux, tour à tour sans crier gare, entretenant ainsi le désir et la crainte, l’envie et l’effroi. Peut-être est-ce pour cela que je peine tant à trouver un continuum pour en dresser son portrait.
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